L'Aubergade (47)

L'Aubergade
52 rue Royale
47270 Puymirol
Tél. : [phone]
Internet : www.aubergade.com

Déjeuner du 17/08/2005

Sans trop d'informations sur ce restaurant, si ce n'est qu'il a trois étoiles au Guide Michelin, nous réservons - la veille pour le lendemain - une table dans ce restaurant phare autour d'Agen. Il se trouve en fait sur le chemin de notre balade dans le sud de la France.

Nous arrivons tardivement, vers 13h30. Le village semble un peu mort... nous ne ferons que le traverser.

Lecture de la carte, cela part un peu dans tous les sens : deux menus à 75 et 150 euros, qui ne nous font pas envie, la carte et les suggestions supplémentaires de l'Atelier Trama...

Sans trop de conviction, je m'oriente, sur les conseils du Maître d'Hôtel, sur les spécialités du Chef Michel Trama...

Amuses-bouche : un petit assortiment...

Concombre et mousse de brebis : frais et acidulé ; tourteau et mousse d'avocat : tonique ; petit millefeuille de tarama ; et tomate cerise façon 'pomme d'amour' (mon expression) : surprenant mais intéressant pour le goût très prononcé de la tomate.

Mise en bouche : Gazpacho de tomate et mousse de morue

Toujours cette mode de l'émulsion pour la mousse de morue, bonne. Le gazpacho est assez acide et bien relevé. J'apprécie cette mise en bouche, assez généreuse, servie dans une coupe.

Entrée : La papillote de pomme de terre en habit vert à la truffe

L'assiette arrive avec son couvercle équipé d'une cheminée pour bien sentir le plat : je m'exécute gentiment mais je ne suis pas adepte des 'concepts' de ce genre. 'Ouverture' et surprise : c'est tout noir ! La sauce est faite de légumes et surtout de truffe, d'où la couleur. C'est visuellement très étrange. Bref, une pomme de terre reconstituée, car 'farcie' de lamelles de truffe, et enroulée dans une feuille : épinard ou blette ? je n'ai pas posé la question et ne sais donc pas.

Le goût est très particulier, lui aussi. C'est un goût de terre, minéral, à la fois fin et profond. Cela me laisse un sentiment étrange, je ne suis pas bien capable de dire si j'aime ou je n'aime pas, mais c'est en tout cas très étonnant sur le plan gustatif et visuel.

Le maître d'hôtel me précise que l'entrée utilise environ 30 grammes de truffe (Tuber Mélanosporum). Je trouve qu'elle manque un peu de parfum pour celle en lamelles insérées dans la pomme de terre, heureusement la sauce rehausse le tout.

Plat : Le pigeonneau rôti aux épices, carottes fondantes

Un plat à la présentation austère : deux petites carottes avec leur fane sur la gauche, deux cuisses de pigeonneau sur la droite... des pinces, genre serre gigot, sont 'vissées' aux extrémités des cuisses. Un peu trop simple et assez décevant, j'ai tout de suite l'impression étrange d'avoir fait un mauvais choix... Les carottes sont confites à l'orange et au cumin, rien à dire...

Le pigeonneau est parfaitement cuit, très belle chair. Malheureusement, je n'apprécie pas franchement la sauce, trop riche et complexe à mon goût, qui l'accompagne et occulte sa délicate saveur.

Au final, je suis plutôt déçu par ce plat. Il n'y a pas de magie, c'est bon mais rien de plus.

Dessert : L'assiette des Cinq Sens

Il ne nous est pas proposé de prendre du fromage et nous n'avons pas le droit à un pré dessert (arrivée tardive, plus le temps ?), je sais bien que ce n'est pas une obligation mais cela expédie un peu le service... donc en route directe pour notre assortiment de dessert.

L'assiette des Cinq Sens ne comporte que quatre 'échantillons' des desserts de la carte :

- la cristalline de pomme verte : une 'pomme reconstituée' avec une boule de sorbet pomme, très bon, dans laquelle des chips de pomme viennent se glisser.

- la gelée de miel au thym vanillée aux fruits rouges : une tuerie ! quelques délicates fraises des bois, une crème vanille vraiment excellente, le coulis de fraise aussi, le tout est fort agréable. Goût de trop peu... j'hésite à commander ce dessert...

- la larme de chocolat aux griottines, sauve vanille : bonne crème au chocolat mais je ne suis pas fana, en général, des griottines...

- le Corona Trama, sa feuille de tabac au poivre : étrange en terme de présentation & concept ; voire ridicule. Un cigare en pâte garni d'une bonne crème pralinée parfumée au whisky, une allumette en chocolat blanc et la feuille de tabac au goût intéressant.

Café et mignardises...

Bon Paris-Brest, cannelé agréable, boule qui restera mystérieuse pour moi et une sorte de tomate cerise orange enrobée de sucre caramel.

Les choix de GL...

Entrée : Une dégustation...

- un cornet de tartare de morue à la chantilly de raifort : intéressant...
- une grosse crevette et asperge verte à l'huile d'argan
- un rouleau de homard au combawa
- du chou fleur préparé comme un risotto : sympa...
- une sucette de foie gras aux noisettes torréfiées : bon et original

Plat : La fine lasagne de hormard au fumet de truffes

GL me dit que ce n'était pas non plus super... que cela manque de goût. Je n'ai pas goûté.

Dessert : L'assiette des Cinq Sens

L'addition...

Je règle un total de 403 euros... je m'attendais néanmoins à une punition plus sévère ; bien que je trouve cela déjà trop cher. Nous avons donc pris 2 entrées (66€ pour GL ; 95€ pour moi), 2 plats (70€ pour GL ; 60€ pour moi), 2 desserts à 26€ chaque. GL a pris 2 verres d'un vin blanc en Sauvignon mis en bouteille pour Michel Trama (13€ le verre !) et un verre de Maury sur le dessert à 10€. J'ai pris 1 bouteille et demi d'Evian en litre pour un total - sévère - de 18 euros (demandé 2 litres, probablement payé 2 litres mais pas de détail sur la note, mais une simple demi bouteille a été servie à la 2ème commande par 'souci de fraîcheur') et un café à 6€.

Bref commentaire...

Malheureusement, ce restaurant ne me laissera pas un grand souvenir... Nous l'avons fait beaucoup pour ces trois macarons au Michelin et un peu pour son emplacement sur notre route. Mais je suis franchement déçu et m'attendais à quelque chose de beaucoup plus magique, plus exceptionnel sur le plan culinaire. Cela me conforte dans le sentiment qui me pousse à éviter ce genre d'établissement : ils ne sont pas faits pour moi.

Alors, vu le peu de plaisir procuré par ce repas, je regrette d'avoir dépensé autant d'argent et quelques remarques me viennent sur ce déjeuner...

Un accord mets et vins aurait-il changé quelque chose ? Le vin est clairement un élément important dans un bon repas mais je suis interdit d'alcool pour quelques mois (cela allège quelque peu la note...). Toujours est-il que, pour autant, un plat doit, à mon sens, pouvoir s'apprécier seul sans autre attribut, sinon cela devient vraiment compliqué... Un de mes derniers très bons souvenirs, le Bistro des Saveurs à Obernai, n'était déjà pas accompagné de vins.

Mauvais choix à la carte ? j'ai suivi les conseils concernant les spécialités de la maison alors... mais il est clair que, à la lecture de la carte, j'étais indécis et je ne me suis pas porté naturellement et rapidement sur mes propres choix comme cela peut arriver parfois.

Dans ce genre d'établissement, il est évident que le cadre et le service se payent chers. Mais je trouve que cela finit par prendre le dessus sur l'objet premier du lieu, à savoir la cuisine, mon principal intérêt. Le service est sympa, compétent mais pas parfait, quelques tensions et incompréhensions sont même perceptibles. Le lieu est beau mais pas exceptionnel ou bluffant : nous sommes en terrasse, le cloître, beaucoup de blanc, des voiles tendus pour apporter de l'ombre, c'est finalement très classique presque déjà démodé comme ambiance... (le cloître, qui sert de salle de restaurant, est décoré par Garcia...).

Bref, rien à faire de ce qui peut sembler un privilège d'accéder à une table réputée et considérée comme l'une des meilleures de France (26 restaurants avec trois macarons au Guide Michelin). Je comprends le débat sur les étoiles au Michelin mais ce n'est pas le guide qui se trompe, mais ceux qui tombent dans le piège et oublient de se réveiller.

Au passage, GL et moi avons plus apprécié notre dîner chez Claude Marco à Lamagdelaine la veille au soir (elle est par contre sensible au cadre et au service de l’Aubergade).

Claude Marco (46)

Restaurant Claude Marco
Lamagdelaine
46090 Cahors
Tél. : [phone]

Dîner du 16/08/2005

En vadrouille entre Saint-Cirq-Lapopie, où nous dormons, et Cahors, nous faisons une halte pour le dîner chez Claude Marco, restaurant dont nous n'avions jamais entendu parler auparavant. Nous avions hésité avec un autre restaurant à Saint-Médard (Gindreau) et éliminé le Chateau de Mercuès (trop guindé ?), mais pas de raison vraiment valable pour justifier notre choix.

Nous arrivons vers 20h30 et nous installons en terrasse, bien qu'un peu fraîche.

Les plats qui m'intéressent, la tatin et l'agneau, sont dans le menu Gourmand à un prix raisonnable de 45€. Je voulais prendre le menu Découverte, en 7 services au bon vouloir du Chef, mais il est décliné par GL qui le trouve trop copieux ; elle choisit donc à la carte.

Amuse-bouche : Mousse de foie gras et sauce Dubarry

Tiède, c'est savoureux et fin.

1ère entrée : Petite tatin de foie gras au jus de truffe crémé

Excellent, et encore plus avec un peu de recul. C'est plein de saveurs, très riche en bouche mais pas écoeurant, un équilibre parfait entre les différents éléments : pâte feuilletée, foie gras, pomme fondante et sauce périgourdine. Le foie est très bon, de grande qualité.

Une entrée classique mais parfaitement maîtrisée.

2ème entrée : Ravioles de langoustines, sauce crustacés

Une bonne petite pause, une entrée plus fine, plus légère... très bonne sauce bien parfumée. Vraiment agréable.

Plat : Agneau du Lot rôti au thym, jardinière de jeunes légumes

Un agneau rosé parfaitement cuit comme demandé. Une viande savoureuse. Je chipe l'ail confit du plat de GL pour l'accompagner. Bonne timbale de légumes, agréable, et excellente purée écrasée aux herbes et légèrement à l'ail.

Fromage : Rocamadour sur un mesclum de salade

Je le goûte, il est bon, mais le laisse à GL qui aime beaucoup ce genre de fromage.

Dessert : Tarte fine aux pommes et pignons de pin, crème glacée au caramel

J'échange le dessert du menu avec GL et choisis la tarte aux pommes, presque un abonnement depuis trois jours...

Visuellement bien faite, elle est très bonne. Pâte un peu ferme, comme je l'aime, elle a bon goût et j'apprécie grandement l'ajout des pignons de pin (idée à reprendre pour celle qu'il m'arrive de faire). Bonne glace au caramel, pas trop présente, juste de quoi souligner la tarte et apporter un peu de fraîcheur.

Pain...

Correct mais pas de choix ; d'abord une boule de pain puis une tranche de pain de campagne.

Café et mignardises...

Je choisis le Moka, pour son goût prononcé. Il y avait également le Prince (mélange de C. Marco : Arabica 90% et Robusta 10%), Colombie et Jamaican Blue Montain Coffee.

Nous n'avions pas de mignardises et GL me pousse à les demander ! Financier, cannelé au chocolat, brownie au chocolat, etc... agréables...

Les choix de GL...

Entrée : Fond d'artichaut braisé, cèpes et foie gras poêlés, sauce velours

Plat : Tronçon de turbo sauvage à la plancha, ail, tomate et artichaut confit en vinaigrette d'épices

Les deux, entrée et plat, lui plaisent beaucoup.

Dessert : Carpaccio d'ananas au safran et son sorbet au lait

J'ai rapidement goûté : original, frais et bon.

L'addition...

Je règle un total de 157 euros. Cela me semble plutôt juste pour la qualité du repas. Cela comprend un menu à 45€ (3 plats, fromage et dessert), le choix de GL - entrée à 28€ / plat à 38€ / dessert à 10€ - à la carte, un cocktail maison à 7€, 2 litres d'Evian pour un total de 12€, une demi bouteille de Clos la Coutale, Cahors 2001 à 10€, un café et une infusion (3,50€ chaque).

Bref commentaire...

C'est visiblement le fils - Richard - de Claude Marco, très présent en salle, qui est désormais aux fourneaux. Bonne cuisine locale, mais aussi des inspirations liées aux origines de Claude Marco (Espagne ?). Bons produits bien maîtrisés et traités...

Nous sommes en terrasse, la salle a l'air, de loin, plutôt rustique et chaleureuse. GL me fait remarquer que la table est un peu simple et pourrait être plus jolie et agréable. Elle me dit que le service est un peu moyen. Deux éléments auxquels je ne suis pas particulièrement sensible. Juste une musique d'ambiance limite...

Carte des vins de Cahors raisonnables en prix (celui que je préfère, la cuvée Lafage de Cosse-Maisonneuve, n'apparaît pas sur cette carte).

Les plats de mon menu sont simplement un peu moins travaillés en terme de présentation. Ils sont probablement un peu plus léger en terme de de contenu mais le fait d'avoir trois plats compensent suffisament pour ne pas sortir en ayant faim.

Au final, un repas très agréable. Cela vaut la peine uniquement pour la tatin qui restera un très bon souvenir.

Restaurant Miquel (12) : bis repetita...

Dîner du 15/08/2005

Voir également la note de la veille : 14/08/2005...

Nous avons hésité avec plusieurs restaurants :

Auberge du Barrez
12600 Mur-de-Barrez
Tél. : [phone]
Internet : www.aubergedubarrez.com

Une adresse où nous sommes souvent allés lorsque, jeunes, nous passions nos vacances dans ce coin. Nous voulions y déjeuner en ce 15 août mais c'était complet ; nous avons donc réservé une table pour le dîner mais GL et moi avons préféré finalement annuler... Rien n'y a bougé, pas même la salle qui a pris un coup de vieux avec sa déco années 90...

Auberge des Montagnes
15800 Pailherols
Tél. : [phone]

Là aussi, quelques souvenirs de repas. Cuisine bien traditionnelle et peut-être un peu lourde... mais je n'ai pas envie de faire autant de kms pour y retourner.

Hostellerie Saint-Clément
Col de Curebourse
15800 Vic sur Cère
Tél. : [phone]

L'adresse dont les gens parlent en bien dans la région. La curiosité ne l'emporte pas sur la distance qui est trop importante...

Nous faisons donc le choix de la simplicité - et de la fainéantise - en restant à l'hôtel pour un dîner en tête-à-tête avant d'assister au feu d'artifice dans un froid glacial...

Entrée : Gazpacho

Pas très 'liquide', ce gazpacho est bien parfumé et assez relevé dans son genre.

Plat : Côte de boeuf

Une belle côte de boeuf légèrement trop saignante... Bonne viande du coin. Servie avec des pommes de terre fondantes et de l'aligot !!!! Je l'avais commandé et nous avons le droit à un plat : il est très bon mais il ne 'file' pas beaucoup, ce qui n'est pas un manque.

Fromages et dessert...

Je ne change rien aux choix de la veille car tout était parfait : fromages du coin et tarte fine aux pommes.

L'addition...

Elle est portée sur la note de l'hôtel réglée par GL : 177 euros pour 2 nuits, quelques boissons & petit-déjeuners et ce repas.

Restaurant Miquel (12)

Hôtel et Restaurant Miquel
12600 Thérondels
Tél. : [phone]
Internet : www.hotel-miquel.com

Dîner du 14/08/2005

Pour la troisième et dernière semaine de vacances, nous remontons sur la France. Après une longue journée de route, partis de Florence, nous nous retrouvons à Therondels, en pleine soirée Aligot.

Je ne suis pas venu dans l'Aveyron depuis maintenant quelques années, je ne me souviens d'ailleurs plus à quand cela remonte. ED voulait passer le week-end du 15 août ici, c'était alors pour nous l'occasion d'y faire un saut et, pour moi, d'y revenir avec plaisir.

Ce soir, nous ne participons pas à l'aligot géant sur la place car un dîner un peu 'étrange' s'est organisé en présence d'ED, bien sûr, mais aussi de ses deux frères, GD & MD ; ce dernier est accompagné de sa femme et de sa petite fille. Peu ou pas vus depuis les vacances en Corse de l'été 2003... GL n'est pas contente, je le comprends, mais le dîner sera néanmoins cool.

La table de Miquel est bien remontée depuis plusieurs années et c'est maintenant une vraie concurrence pour l'autre table un peu réputée de ce petit coin : l'Auberge du Barrez à Mur-de-Barrez.

Un menu-carte assez simple et bien fait avec des choses qui font envie : 23€ pour e/p/f/d et 29€ pour e/deux plats/f/d. C'est franchement raisonnable...

Entrée : Ravioles de foie gras

Une entrée presque 'légère'. C'est bon et pas écoeurant. Bien parfumée, les ravioles sont dans une sauce crémée.

Plat : Filet de veau

Le veau est tiède, vraiment pas assez chaud. Néanmoins, un chouette petit plat accompagné d'une sauce à la crème et aux champignons des bois et d'une tourte à la pomme de terre.

Pas d'aligot ce soir pour ne pas concurrencer la fête du village !

Fromages de la région...

Pour de sombres histoires d'AOC, de cahier des charges trop peu exigeant, de trésorerie et de finance, etc... autour du Cantal, des fromageries comme celle de Therondels (environ 20 coopérateurs) proposent désormais leur propre 'appelation'. Nous goûtons donc cet excellent fromage : un 'Cantal' de Therondels au lait cru, rare dans l'ensemble de la production généralement au lait pasteurisé, très parfumé.

Nous goûtons d'autres choses, assez classiques, du coin...

Dessert : Tarte fine aux pommes et glace au pain d'épices

Excellente ! Bonne tarte mais l'ajout de miettes de pain d'épices grillées et d'une glace au même parfum est une sympathique idée. Jean-François Miquel ne fait pas la glace lui-même mais me dit avoir trouvé un fournisseur 'industriel' de qualité satisfaisante et stable (Relais d'Or ?!). Elle est effectivement très bien.

L'addition...

Un total de 165,80 euros dont je règle 56€. Cela comprend 6 menus à 23€, une bouteille de Pic Saint Loup à 19,30€, 4 cafés et 1 thé pour un total de 8,50€. Je m'aperçois seulement après que l'eau minérale n'a pas été comptée.

Un dîner bon et franchement raisonnable en terme de prix. Nous sommes dans la deuxième salle, moderne mais plus petite, visiblement une extension ; la première a gardé son côté rustique.

Bonne cuisine avec des efforts pour élaborer des petits plats sympas.

Pour faire simple, nous avons réservé à l'hôtel pour deux nuits. Petite chambre confortable, grande salle de bain qui donne sur l'arrière pour échapper au bruit de la fête, chouette piscine (mais température exceptionnellement basse qui ne permet pas de se baigner) et prix raisonnable (autour de 60 euros la nuit).

Boccon del Prete (SI - IT)

Osteria Boccon del Prete
Via san Pietro, 17
53100 Siena
Tél. : [phone]

Déjeuner du 13/08/2005

Nous avions retardé notre passage à Sienne le plus tard possible dans la semaine pour être proche du Palio et sentir l'effervescence qui anime alors la ville. Nous arrivons vers 12h30 et allons directement faire un tour sur la Piazza Il Campo. La place est noire de monde et on sent que quelque chose va se passer ; nous attendons sans savoir quoi... Par le plus grand des hasards, nous assistons finalement au tirage au sort des Contrades qui prendront part à la course du Palio du 16 août 2005 (10 sur 17 Contrades). C'est assez comique : ils pleurent quand certaines Contrades sont tirées au sort, font des gestes obscènes - y compris les femmes - envers les Contrades visiblement détestées, etc... Chaque Contrade tirée au sort repart immédiatement au travers de la foule avec le cheval béni par le curé... On ne comprend pas bien les subtilités de ce tirage au sort mais le cérémonial est vraiment magique...

On repart à la recherche d'un restaurant à la fin de cette petite plaisanterie et on se retrouve donc à vouloir manger en même temps qu'une bonne partie de la place... On tombe sur cette osteria qui semble nettement plus sympa - et moins 'classique' que les autres - et nous demande de revenir dans 20 minutes. On ne le regrettera pas...

Nous sommes à l'étage, dans la salle qui donne sur la rue. Elle est voûtée, a le charme de l'ancien mais avec une touche de moderne ; très sympa. Musique cool genre St Germain (Ludovic Navarre). Petite carte simple avec des choses qui font envie... On y va :

Entrée : La Pappa al pomodoro con zucchine ed acciughine al prezzemolo

une belle assiette. C'est en fait un 'pudding' de pain et de tomate avec des courgettes, des anchois et une sauce proche du pistou mais en plus grossier. C'est visiblement une entrée typiquement toscane. C'est très bon, pas bourratif, copieux et étonnament frais.

Pasta : Pici di pasta fresca al pesto di salvia e mandorle con scaglie di pecorino

Les picis sont les pâtes typiques de Sienne ; on dirait des spaghettis épais et courts ; je les aime bien car c'est une pâte un peu farineuse et ferme en bouche. Elles sont ici agrémentées de sauce pesto et d'amandes avec un peu de pecorino. Elles sont très bonnes et cela constitue un plat bien suffisant après l'entrée.

Dessert : Il tortino caldo di mele su salsa vaniglia

Un petit gâteau chaud aux pommes avec sa crème anglaise. Délicieux... Je le préfère au gâteau au chocolat d'ED.

L'addition...

Gl règle un total de 52,50 euros ce qui nous semble assez raisonnable. Cela comprend 3 couverts (1.50€ chaque), 2 entrées dont une partagée par GL & ED ( salade verte et crudités qu'ils ont trouvée délicieuse), 3 plats de pâtes, 2 desserts, 1 eau minérale et 1 verre de vin. Ils n'ont pas la licence pour servir des espressos (?!?!).

Service très sympa, ils parlent un peu français. L'un d'entre eux nous explique que l'osteria appartient à deux femmes mariés à des gars qui possèdent un restaurant réputé un peu à l'extérieur de Sienne.

En tout cas, une adresse vraiment bonne et sympathique. A refaire avec plaisir...