Cupoli (FI - IT)

Ristorante enogastronomico 'Cupoli'
via L. da Vinci, 32
Lastra a Signa (Firenze)
tél. : [phone]

Dîner du 12/08/2005

Il faut prendre la même route que pour le restaurant Edypiù et continuer plus haut sur la même colline. Endroit absolument charmant, nous sommes à l'extérieur dans un jardin qui possède une terrasse panoramique (au bout du jardin, on voit Florence au loin).

Je n'aime pas du tout la maîtresse de maison, elle est 'space', on ne se comprend et finalement tout nous semble mutuellement très compliqué. On arrive avec beaucoup de mal à prendre la commande car il n'y a pas de carte, elle récite tout.

Antipasti : Crostinis

On a pas franchement choisi et on se retrouve avec un assortissement :

- Polenta : foie de volaille et fromage
- Bruschetta : tomates, pignons et basilic
- Bruschetta : confit d'oignon

Servis avec une salade verte - roquette, mâche, etc... - avec un peu de parmesan. C'est bon même la salade à laquelle je goûte exceptionnellement.

Pasta : Tagliolini aux cèpes

Pour goûter, on se partage un plat. OK. C'est pas les meilleures de la semaine.

Carne : Bistecca fiorentina

La viande est excellente. Très grande qualité, cuisson parfaite (grillée), c'est délicieux et très tendre. c'est servi pour trois.

Contorno : Frito Misto

Aubergine, courgette, fleur de courgette et frite de pomme de terre. Ceux à la fleur de courgette sont terribles, les autres sont bons mais pas exceptionnels.

Dolce : assortiment de dessert

A l'intérieur, un grand buffet de desserts : tarte au chocolat, tarte aux fruits, crème caramel, tarte à la pêche, salade de fruits, assiette de fruits rouges, profiterolle, etc...

Je prends quelques choux sans le chocolat et de la crème caramel.

Vino : 'Fornelli' 2000 Toscane IGT

Cépages Sangiovese et Cabernet-Sauvignon. C'est le vin de la maison ; d'ailleurs, ils sont en procès avec 'I Fornelli' sur la marque. Il semble pas exceptionnel (pourtant barrique pendant 12 à 14 mois et bouteille pendant 6 mois), mieux vaut aller voir ailleurs à la carte.

Un vin blanc est servi à l'apéritif.

L'addition...

Je règle un total de 136,25 euros. C'est nettement plus cher qu'Edypiù pour une qualité comparable, voire moindre sauf pour la viande, et les quantités sont pas les mêmes... Le service est vraiment trop particulier pour moi ; heureusement que le serveur est cool. J'aurai beaucoup plus de plaisir à retourner chez Edypiù.

Edypiù (FI - IT)

Ristorante Edypiù
Antica Osteria di Calcinaia
Via di Calcinaia, 94
Lastra a Signa
Tél. : [phone]
Internet : www.edypiu.it

Dîner du 08/08/2005

Difficile de trouver un restaurant ouvert au mois d'août, difficile d'échapper aux restaurants touristiques, à ceux des guides français où l'on retrouve... trop de français, etc...

Nous demandons donc à Simone Cotellessa, propriétaire de I Fornelli où nous résidons, de nous indiquer un bon restaurant. Toujours difficile de se faire conseiller... les goûts et les couleurs... la langue que je ne parle pas... Simone nous indique ce restaurant qui ne figure dans aucun guide ; il prend même la peine de se déplacer pour effectuer la réservation, ce que nous apprendrons de la propriétaire du restaurant.

Le restaurant, finalement assez facile à trouver, est situé sur les hauteurs d'une colline (nommée Calcinaia) de Lastra a Signa, aux portes de Florence, mais sans la vue sur la ville qu'on aperçoit aux tournants de certains virages. Cela reste un endroit très agréable avec la 'salle' de restaurant à l'extérieur. Table assez chaleureuse et conviviale où l'on se sent bien très vite. J'ai compris de Simone ce qu'il m'avait dit pour ce restaurant : pour la commande, ne t'embêtes pas, demandes à la Signora !

Je suis avec GL et ED, un ami qui nous a rejoint pour la semaine en Toscane.

Nous suivons donc les indications données : la Signora parle un français très correct et nous explique gentiment quelle punition nous attend. On y va...

Antipasti : un festival !

- Crostinis ; toast de pain avec une purée de foie de volaille ; toast de polenta avec purée d'aubergine : les deux très bons... celle au foie de volaille n'a pas un goût trop prononcé et reste assez fin ; celle à la polenta, légèrement croustillante, est savoureuse.

- Lardo di Colonatta ; Lard de Colonatta avec tomates séchées et basilic : une finesse de goût, un fondant en bouche, un régal ! Cela se marie assez bien avec la tomate séchée pourtant forte en goût.

- Salade d'haricots blancs et tomates : les 'fagiolis' que l'on retrouve si souvent...

- Salade de crudités : seul antipasti que nous n'avons pas fini, je ne l'ai pas goûté car trop vinaigré.

- Panzanella ; Salade de mie de pain, tomates, oignons, concombre, une pointe de vinaigre balsamique : des choses nouvelles et très intéressantes pour moi ; j'aime beaucoup malgré la pointe de vinaigre. Malgré le pain, ce n'est pas si 'bourratif' et la texture est très agréable.

- Pudding de pain et champignons : je n'ai pas retenu le nom. C'est une terrine cuite au four. Là encore, un goût très intéressant, de même pour la texture. C'est finalement assez fin et savoureux, j'aime beaucoup.

- Olives noires : c'est simple mais tellement bon !

Ces entrées nous donnent un bon aperçu d'une cuisine toscane qui semble à la fois authentique et simple ; une cuisine que je connaissais pas.

C'est assez copieux, même pour trois, et nous sommes déjà presque calés...

Pasta : toujours un festival !

Nous avons chacun fait un choix mais on se laisse goûter...

- GL : tortellis aux pommes de terre et herbes aromatiques : farcies aux pommes de terre, sauce aux herbes. le plat que j'ai le 'moins' aimé si on peut dire...

- ED : Funghi aux champignons : rien à dire, très bonnes (cèpes). Un choix assez 'conventionnel', on prend peu de risque.

- moi : Tagliatelle au pigeon : une tuerie ! vraiment étonné car, moi qui préfère les sauces blanches, cette sauce à la tomate et à la viande de pigeon est excellente ; fine et savoureuse. A l'unanimité, le plat le plus bluffant des trois. Présenté comme une spécialité de la maison, raison pour laquelle je l'ai pris mais sans conviction au début.

Carne : Tagliata con erbe aromatiche

On décline le 'Bistecca Fiorentina' et on lui préfère la côte de boeuf aux herbes aromatiques. Elle nous arrive découpée en fines lamelles, cuisson saignante parfaite. Très bonne, grande tendresse d'une viande savoureuse.

Contorni : un mix...

- Haricots blancs : là, cela commence à faire beaucoup...

- Fritto misto : et finalement on retrouve de la place... différents beignets dont ceux, excellents, à la fleur de courgette et de très bonnes frites maison.

Vino : AOC Rosso di Montalcino

'Fanti' - Tenuta San Filippo - 2003 : je ne goûte pas, bien sûr, mais très beau nez.

Là, je regrette de ne pas boire en ce moment : le restaurant possède une très belle carte de muscat dont plusieurs Moscato d'Asti, un vin que j'apprécie énormément depuis plusieurs années maintenant, et des muscats de l'île de Pantelleria. Mon seul souvenir d'un de ces muscats, c'est lors d'un dîner au Bistro du Sommelier (1999 ou 2000...) ou, après avoir 'deviné' un des vins à l'aveugle (100% de Julien Courtois), je me suis fait séché par le sommelier sur un muscat de cette île où la vigne pousse dans des 'niches' protégées du vent.

L'addition...

Bluffante... Je me la joue à la François Simon et m'attends à un billet de 200 euros en me disant que cela serait fort honnête... Perdu, je règle un total de 105 euros pour ce repas copieux, excellent et parfois original pour nous !!!

Cela comprend toutes les choses ci-dessus, plus un dessert pour GL, ED et moi sommes calmés, de l'eau minérale, et des cafés (toujours excellent en Italie !) mais aussi 3 couverts à 2€ chaque (prix dans la moyenne).

Inutile de préciser que ce n'est vraiment pas cher pour cette cuisine de grande qualité. Il semble toutefois que nous avons bénéficié d'un traitement de faveur mais je ne sais pas dans quelle mesure. Tout apparaît sur la note... peut-être les quantités des antipastis...

Service charmant. Une très bonne adresse où je retournerai avec grand plaisir.

Ce n'est qu'un début mais nous aurons l'occasion, tout au long de la semaine, de constater la différence du coût de la vie, pour l'alimentaire mais pas seulement, par rapport à la France et encore plus par rapport à la Corse dont nous revenons. Florence est, semble-t-il, une ville réputée comme très chère en Italie mais cela me semble parfaitement raisonnable. Il doit y avoir un problème...

Osteria di U Portu (20)

Osteria di U Portu
20248 Macinaggio
Tél. : [phone]

Dîner du 06/08/2005

Dernière soirée en Corse, demain on reprend le ferry pour Livourne. L'Express 'Spécial Corse' propose un carnet d'adresses avec les 'meilleures tables de votre été'. Il faut le dire vite ! Bref, une adresse apparaît pour Macinaggio, bled que l'on connaît pas, alors on se laisse tenter...

Une terrasse se trouve dans le prolongement de la salle, trop bruyante, nous demandons à être sur celle qui est découverte. Elle se situe à même le trottoir et squatte la devanture de la boutique voisine. Carte pas franchement appétissante... On souhaite aller directement sur un plat mais devant l'insistance lourde du serveur faussement sympa, on prend une entrée à deux.

Entrée : Assiette de charcuterie

Moyenne, on ne la finit pas. Charcuterie trop grasse. Servie sur une planche à découper en forme de Corse....

Plat : Agneau de lait confit

Plus très sûr, une fois le plat servi, que l'intitulé correspond. Je me retrouve avec des morceaux 'bas' et pauvres en viande dont la qualité est discutable. Franchement limite, voire ridicule, comme plat.

L'addition...

GL règle un total de 56 euros. Après le plat, nous n'avons plus envie de continuer l'expérience et décidons de ne pas prendre de dessert. L'addition comprend 1 entrée, 2 plats (petit chapon de 400 grs au four pour GL mais pas très bien préparé et tué en goût par des pommes de terre avec tomates et oignons), 2 litres de St Georges, 1 verre de vin et 1 café.

Restaurant victime d'un article ? Peu importe, on ne risque pas d'y retourner...

U Scogliu (20)

U Scogliu
Marine de Canelle
20217 Canari
Tél. : [phone]

Déjeuner du 06/08/2005

La Marine de Canelle se trouve, un peu perdue, sur la route du Cap Corse, à quelques kilomètres au nord du charmant village - désormais très touritisque - de Nonza. Nous nous y sommes d'ailleurs arrêtés très rapidement le temps de voir, notamment, les belles terrasses en pierres retrouvées intactes sous le maquis et où, peut-être, sera replantée une cédraterie.

Bref, on se retrouve dans cet endroit un peu étrange. La marine est pas spécialement belle, du vilain béton un peu partout, quelques maisons simples, mais elle est pleine de charme. Le restaurant offre une large vue sur la marine et la mer. Nous sommes installés au bord de la fenêtre et GL trouve l'endroit magique. Pour moi, c'est ma deuxième visite ; la première remonte à l'été 1999.

Nous n'avons pas très faim et sommes là clairement pour la langouste, une des spécialités de la maison avec aussi la cigale (bête à la forme étrange dont je n'aime pas le goût trop iodé).

Entrée : Cappuccino de crustacés et Ronde des hors d'oeuvres

C'est plus pour patienter... Cela force un peu du côté de la prise de commande...

Nous partageons un cappuccino de crustacés servi dans des tasses genre espresso Bodum. Cela ressemble plus à une soupe de poissons qu'autre chose. C'est bon et goûteux.

Nous goûtons à une demi ronde des hors d'oeuvres qui propose des échantillons d'entrée : salade de moules à l'orange, moules farcies, feuilletés aux fruits de mer, etc... C'est correct mais sans plus.

Plat : Langouste grillée spécial maison

Petite faim alors nous demandons une pièce de taille raisonnable... Le poids annonçé est de 900 grammes, cela nous suffit. Je me souviens que la première fois, j'avais pris une langouste de 1,6 kgs.

Elle nous est présentée en fin de cuisson avant d'être préparée pour le service. Une sauce 'secrète' spécial maison recouvre la langouste ; elle semble avoir été grillée entière, puis découpée afin de rajouter la sauce sur chacune des moitiés pour la présentation. J'avais le souvenir agréable d'une sorte de beurre fondu et de chapelure mais cela a dû évoluer quelque peu. Il y a une petite pointe d'un 'je ne sais quoi' qui me déplait (genre moutarde...) mais ce n'est pas non plus trop présent. Sinon, rien à dire, c'est bon. Quelques instants de sauvagerie pour la tête et les pâtes...

Quelques légumes et bons beignets de fleur de courgette pour accompagner le plat.

L'addition...

Je règle un total de 165 euros. C'est pas donné mais la langouste fait son oeuvre et représente 121,50 euros dans ce total. Les 100 grammes sont facturés 13,50 euros ce qui est cher (autour de 60 frs les 100 grammes lors de ma 1ère visite) mais honnête par rapport aux prix aperçus dans le Cap Corse, à Centuri ou Macinaggio (11€ mini, 19€ maxi).

La note comprend 1 apéritif, 2 entrées, la langouste, 2 eaux minérales en litre, 1 demi-bouteille d'Orenga rosé et 1 café.

Une table sympa pour un déjeuner mais pas non plus pour tous les jours et sans faire autant de 'folie'. Plus pour un déjeuner simple autour d'un poisson grillé, plus abordable. Mais les prix, pour un restaurant à l'origine assez simple, ont sévèrement grimpés. Je crois savoir qu'il est depuis passé dans une émission de Petitrenaud... Mais, de façon générale, la Corse est devenue beaucoup trop chère.

Sinon, nous sommes partis plus vite que prévu, sans prendre notamment de dessert car une table très bruyante, et forcément désagréable, de lourds quadras, qui se la 'pètent' et racontent des blagues salaces, nous a un peu gâché le plaisir.

Chez Edgar (20)

Ferme-auberge chez Edgar
20225 Lavatoggio
Tél. : [phone]

Dîner du 05/08/2005

Une troisième visite dans la semaine chez 'U Paesanu' n'était pas acceptable pour GL (malheureusement pour moi), je devais donc trouver une nouvelle adresse.

C'est le propiétaire de 'A Petra Tufunata' qui nous a conseillé de venir ici. Nous avons hésité avec une autre adresse, l'Auberge de Tesa, mais le concept, expliqué par téléphone, ne me plaisait pas : un menu avec soupe puis assortiment de beignets puis terrines, choix de viande, fromage et dessert, vin compris de l'apéritif au digestif.

Manque de bol - pourquoi n'ai-je pas posé les mêmes questions ? - le concept est, à peu de choses, le même chez Edgar.

Ce n'est pas franchement une ferme-auberge, juste un restaurant en plein air, avec des parties construites qui donnent l'impression de ruines domestiquées.

C'est une affaire familiale : la fille est à l'accueil ; on ne se connait pas mais elle serre automatiquement la main à tout le monde (même aux gens qu'elle connait, du coup, elle se réveille et fait la 'bise'). Ca vous donne en permanence du 'Madame' et du 'Monsieur', fatiguant à la longue...

Nous sommes installés près des cheminées, là où 'Edgar' cuisine la viande et surveille son petit monde... Le vrai corse folklo, il en fait des tonnes et nous fatigue très rapidement avec son accent et ses répliques convenues.

Un apéritif, lui aussi automatique, est servi : un Muscat corse. Je le décline. Cela n'empêchera pas la note de porter la mention 'Apéritifs offerts'.

Les deux fils sont parmi les serveurs, entre autres. L'un, très jeune, a l'air totalement perdu, mais protégé par papa qui essaie de le former. L'autre vient nous réciter le menu appris par coeur. Seule la viande est à choisir... pour le reste, c'est imposé.

1ère entrée : Soupe corse

Elle n'est pas bonne, un vieux goût d'humidité me déplait fortement. Moi qui suis si gourmand, je n'en reprends pas alors que la soupière reste sur la table.

2ème entrée : Tarte aux oignons

Ouais, cela se mange mais n'importe qui peut en faire autant. Elle nous arrive sèchement posée dans une assiette.

Plat : Côte de boeuf

Le patron me l'amène entière dans une assiette. Elle est pour deux et l'impression que cela me donne est la suivante : débrouille-toi mon coco !

Elle doit faire environ 1 kilo. Je fais la découpe comme je peux sans planche et avec un couteau normal... Elle est bonne et bien saignante comme nous l'avions demandé. Rien de plus.

Fromage : Brebis corse

Pas franchement de choix, ils baladent des assiettes de tables en tables... notre assiette comporte deux gros morceaux de fromage mais impossible de savoir si ce sont les mêmes ou non.

Après les avoir goûtés, on en conclut qu'ils sont bien identiques !

Dessert : Gâteau à la châtaigne

Une toute petite part de gâteau napée de ce mauvais chocolat industriel liquide. Du coup, cela n'a plus de goût. Une sorte de timbale de glace vanille repose au milieu de l'assiette.

L'addition...

Un total réglé par GL de 81 euros. Pas de carte bleue, juste liquide et chèque ; c'est normal en Corse. Cela comprend 2 menus à 32€, une demi-bouteille de vin local à 11€ et deux Saint-Georges en litre pour 6€.

C'est clairement trop cher pour ce repas et la qualité servie. Je ne suis pas non plus adepte du folklore corse, ils en font trop, à tous les niveaux, et c'est très fatiguant.

Finalement, sans trop savoir pourquoi (peut-être la voix de la dame au téléphone), je regrette l'Auberge de Tesa... Nous sommes contents de partir et allons prendre le café sur la place du village à Speloncato.