Chez Edgar (20)

Ferme-auberge chez Edgar
20225 Lavatoggio
Tél. : [phone]

Dîner du 05/08/2005

Une troisième visite dans la semaine chez 'U Paesanu' n'était pas acceptable pour GL (malheureusement pour moi), je devais donc trouver une nouvelle adresse.

C'est le propiétaire de 'A Petra Tufunata' qui nous a conseillé de venir ici. Nous avons hésité avec une autre adresse, l'Auberge de Tesa, mais le concept, expliqué par téléphone, ne me plaisait pas : un menu avec soupe puis assortiment de beignets puis terrines, choix de viande, fromage et dessert, vin compris de l'apéritif au digestif.

Manque de bol - pourquoi n'ai-je pas posé les mêmes questions ? - le concept est, à peu de choses, le même chez Edgar.

Ce n'est pas franchement une ferme-auberge, juste un restaurant en plein air, avec des parties construites qui donnent l'impression de ruines domestiquées.

C'est une affaire familiale : la fille est à l'accueil ; on ne se connait pas mais elle serre automatiquement la main à tout le monde (même aux gens qu'elle connait, du coup, elle se réveille et fait la 'bise'). Ca vous donne en permanence du 'Madame' et du 'Monsieur', fatiguant à la longue...

Nous sommes installés près des cheminées, là où 'Edgar' cuisine la viande et surveille son petit monde... Le vrai corse folklo, il en fait des tonnes et nous fatigue très rapidement avec son accent et ses répliques convenues.

Un apéritif, lui aussi automatique, est servi : un Muscat corse. Je le décline. Cela n'empêchera pas la note de porter la mention 'Apéritifs offerts'.

Les deux fils sont parmi les serveurs, entre autres. L'un, très jeune, a l'air totalement perdu, mais protégé par papa qui essaie de le former. L'autre vient nous réciter le menu appris par coeur. Seule la viande est à choisir... pour le reste, c'est imposé.

1ère entrée : Soupe corse

Elle n'est pas bonne, un vieux goût d'humidité me déplait fortement. Moi qui suis si gourmand, je n'en reprends pas alors que la soupière reste sur la table.

2ème entrée : Tarte aux oignons

Ouais, cela se mange mais n'importe qui peut en faire autant. Elle nous arrive sèchement posée dans une assiette.

Plat : Côte de boeuf

Le patron me l'amène entière dans une assiette. Elle est pour deux et l'impression que cela me donne est la suivante : débrouille-toi mon coco !

Elle doit faire environ 1 kilo. Je fais la découpe comme je peux sans planche et avec un couteau normal... Elle est bonne et bien saignante comme nous l'avions demandé. Rien de plus.

Fromage : Brebis corse

Pas franchement de choix, ils baladent des assiettes de tables en tables... notre assiette comporte deux gros morceaux de fromage mais impossible de savoir si ce sont les mêmes ou non.

Après les avoir goûtés, on en conclut qu'ils sont bien identiques !

Dessert : Gâteau à la châtaigne

Une toute petite part de gâteau napée de ce mauvais chocolat industriel liquide. Du coup, cela n'a plus de goût. Une sorte de timbale de glace vanille repose au milieu de l'assiette.

L'addition...

Un total réglé par GL de 81 euros. Pas de carte bleue, juste liquide et chèque ; c'est normal en Corse. Cela comprend 2 menus à 32€, une demi-bouteille de vin local à 11€ et deux Saint-Georges en litre pour 6€.

C'est clairement trop cher pour ce repas et la qualité servie. Je ne suis pas non plus adepte du folklore corse, ils en font trop, à tous les niveaux, et c'est très fatiguant.

Finalement, sans trop savoir pourquoi (peut-être la voix de la dame au téléphone), je regrette l'Auberge de Tesa... Nous sommes contents de partir et allons prendre le café sur la place du village à Speloncato.